Christian Lovis à un titre de médecin spécialisé en médecine interne, titulaire d'un master en santé publique de l'université de Washington, Seattle, États-Unis. Parallèlement à la médecine, il a étudié l'informatique médicale à l'Université de Genève, en se concentrant sur les systèmes d'information clinique, les dossiers électroniques des patients, l'interopérabilité sémantique des données cliniques et l'analyse des données, notamment autour des systèmes d'aide à la décision et du traitement du langage naturel.
Après dix ans d'activités cliniques aux hôpitaux universitaires de Genève (HUG) et un fellowship à Seattle, USA,  Christian est revenu aux HUG pour en diriger le développement et le déploiement du dossier patient informatisé. En 2002, il a obtenu une chaire de professeur boursier du Fonds national suisse pour ses travaux sur les  approches avancées des interactions homme-machine, combinant des analyses de données avancées telles que la compréhension du langage naturel, l'ergonomie et les aspects psycho-cognitifs. En 2010, il reçoit le mandat de développer le service des sciences de l'information médicale des HUG dont il est le médecin-chef.  Depuis 2019, Christian est le directeur du département académique de radiologie et d'informatique médicale de l'université de Genève.
Christian est rédacteur en chef de JMIR Medical Informatics, membre du National Advisory board de l'Initiative suisse de santé personnalisé (SPHN), du Conseil consultatif international de l'Initiative allemande d'informatique médicale (MII), du Comité consultatif international de l'Institut national israélien de recherche en politique de santé (NIHP), représentant de l'Académie suisse des sciences médicales au Conseil consultatif scientifique des académies européennes (EASAC) pour le transfert international de données de santé pour la recherche et représentant du comité permanent des médecins européens auprès de l’Agence Européenne du Médicament (EMA) pour l’utilisation de l’intelligence artificielle dans les essais cliniques.
 
Vers un paysage numérique de la santé interopérable, faisant le lien entre le système de soins et la recherche et à la mise en place d'un cadre unifié et interopérable de données de santé, notamment cliniques, permettant la convergence entre le système de santé et la communauté de la recherche sur la base de trois piliers :

  • la santé numérique centrée sur le citoyen, avec l’utilisation de normes internationales telles que HL7 FHIR, Smart on FHIR ;
  • le dossier patient national partagé, et l’utilisation des normes d’interopérabilité techniques (comme IHE)  et sémantique (comme SNOMED CT) ;
  • l'utilisation secondaire des données de santé basée sur des approches distribuées, la sémantique et l’utilisation de langages descriptifs formels pour les échanges de données.

En tant que tel, j'ai été l'expert scientifique qui a mené les travaux à l'origine du dossier national partagé du patient suisse qui a conduit à une loi fédérale entrée en vigueur en 2017 (RS 816.1 juin 2015). J'ai joué un rôle majeur dans l'introduction de l'interopérabilité sémantique dans le dossier patient en Suisse, notamment en amenant la Suisse à obtenir une licence nationale pour SNOMED-CT. Entre autres, mon équipe a construit le kit de démarrage officiel en langues française et allemande pour la SNOMED-CT, mais également en élaborant une stratégie pour LOINC avec une cartographie nationale des partagées des analyses de laboratoire approuvée par la FAMH (Association des laboratoires médicaux suisses).
L'un de mes objectifs a toujours été d'établir une convergence entre les flux de données liés au système de soins dans un paysage de données partageables, favorisant l'utilisation secondaire pour la recherche,  l'évaluation de la qualité et la gouvernance. À ce titre, j'ai participé aux premiers développements des livres blancs destinés à soutenir l'initiative suisse de réseau de santé personnalisée, et j'ai co-écrit plusieurs rapports qui ont contribué à l'initiative de santé personnalisée en Suisse (SPHN) pour laquelle je dirige le groupe de travail sur l'interopérabilité sémantique clinique du SPHN, et je suis l'auteur de la stratégie à trois piliers basée sur a) la sémantique ; b) la RDF comme langage descriptif formel et c) les modèles de données tels que OMOP, i2b2, CDISC.